télécharger Communiqué CGT BPCE
Le 8 juillet 2022 s’est tenu le comité de groupe BPCE.
Lors de cette réunion, l’ensemble des Organisations Syndicales a demandé à aborder le « pouvoir de vivre » de l’ensemble des salarié-e-s du groupe.
Chaque OS a lu une déclaration, ci-dessous celle de la CGT BPCE :
« Les NAO dans les branches et les entreprises du Groupe ne permettent pas, loin s’en faut, de répondre à l’urgence pour les salariés d’obtenir de réelles augmentations de salaire. Depuis la fin des précédentes NAO, les salariés du Groupe BPCE continuent de subir une situation économique très compliquée.
L’inflation ne cesse de progresser pour atteindre 5,8 % en juin. Tous les experts s’accordent à dire qu’elle atteindra 7% en septembre (énergies, alimentation, produits de première nécessité…).
Les excellents résultats en 2021 confirment la très bonne santé du Groupe (vous l’avez même confirmé à l’ensemble des salariés
le 12 mai 2022). 4 milliards d’euros de résultats en 2021 soit 2,5 fois plus qu’en 2020. Nous continuons sur la même lancée en 2022 avec des résultats stratosphériques (hausse des revenus de 7,5 % à 6,6 Mds euros sur le premier trimestre).
Le gouvernement a été contraint de revaloriser le SMIC au 1er mai, malgré deux revalorisations en octobre 2021 et janvier 2022.
Les retraites ont elles aussi été augmenté de 4% en juillet. Le point d’indice des fonctionnaires 3,5% en juillet. L’augmentation décidée lors des dernières NAO à hauteur de 0,8% est largement insuffisante pour neutraliser l’inflation.
Plusieurs intersyndicales dans des entreprises du Groupe ont vu le jour afin de pousser les Directions locales à ouvrir en urgence des négociations salariales dignes de ce nom. Comme ces dernières se retranchent derrière les négociations Groupe, la CGT vous demande d’ores et déjà des augmentations collectives à minima de 8%, sans attendre les prochaines NAO Groupe.
La santé du Groupe est excellente !!! Il serait temps que vous vous souciez de la santé financière et du « pouvoir de vivre » de vos salariés qui sont la richesse du Groupe !
Nous vous demandons Monsieur MIGNON de réagir sans délai, afin de répondre maintenant à notre revendication forte de voir les salaires de tous les salariés de toutes les entreprises du
Groupe augmenter afin qu’ils puissent vivre dignement de leur travail ! ».
M. Mignon, président du directoire du groupe nous répond qu’ il faut tenir compte du fait que les salariés dont les conditions salariales sont les plus faibles sont les plus
exposés à la hausse du coût de la vie, il se dit également sensible à la nécessité de ne pas alimenter une boucle prix-salaires susceptible d’entretenir la hausse de l’inflation en rendant celle-ci pérenne, car il y a là un vrai danger pour l’économie française, compte tenu des effets destructeurs que cette situation engendrerait à long terme. Le Groupe entend donc aborder le problème de
manière raisonnable mais avec la conscience des difficultés qui existent. »
Cette réponse n’est pas à la hauteur des attentes des salarié-es et n’augure rien de bon pour l’amélioration de
« notre pourvoir de vivre ».